jeudi 19 novembre 2009

Marche verte pour une gestion saine | Editorial de l'Abbé André S. Quenum

Lorsque l’Etat se met à compter le nombre des salariés de la fonction publique, nous comprenons, par expérience au Bénin, qu’il y a de l’étincelle dans l’air. C’est dire que la météorologie financière et sociale du pays annonce un mauvais temps. Ceux qui le savent le savent. Et nous savons que cela ne sert à rien d’alarmer les citoyens sur l’état réel actuel des finances du pays, et surtout, sur ce qu’augurent les prévisions raisonnables pour les années 2010 et 2011. Sans compter que pour ces deux années, ce n’est pas politiquement prudent de mettre à nu la vérité de la situation.
Quelles que soient les difficultés financières et économiques actuelles et à venir, il y a dans le pays des citoyens qui ont les moyens de s’en sortir. Ceux-ci ont d’abord les moyens d’accès à l’information pour pouvoir planifier leurs finances et organiser leur stratégie de survie pour eux-mêmes et pour leurs familles en cas de disette. Mais le citoyen ordinaire et les plus pauvres ont des difficultés aujourd’hui pour joindre les deux bouts. Ceux-là n’ont aucun moyen pour se rendre compte que le ciel financier, économique et social s’assombrirait sur la nation. Ils sont trop occupés à pourchasser leur pitance pour d’abord se rendre compte simplement et ensuite se demander pourquoi l’Etat s’est récemment mis à compter ses travailleurs en vérité.
Si notre opinion publique était assez organisée pour avoir suffisamment de force de pression et simplement de la mémoire des faits et des déclarations, elle tiendrait plus en rigueur nos dirigeants. Elle leur demanderait où est la réduction du train de vie de l’Etat. Elle demanderait aussi d’où vient l’argent de la campagne précoce et omniprésente dans un pays où les partisans ne mettent pas la main à leur proche pour soutenir les causes pour lesquelles ils crient.

C’est maintenant qu’il faut marcher «vertement» pour exiger une gestion plus saine et plus rassurante.


1 commentaire:

  1. on a fait une marche verte contre la corruption or ils savaient dans leur fond intérieur k ils veulent démarrer un pillage du butin national on doit les chasser

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