jeudi 29 octobre 2009

DJOUGOU, VILLE DE TOUS LES DANGERS


Une grande effervescence politique a véritablement gagné la ville de Djougou plus que toutes les autres localités de cette petite langue de terre étroite qu’est le Bénin. A quelques mois de la présidentielle de 2011, les esprits s’échauffent, preuve que la ville reste et demeure, le carrefour de tous les dangers où on peut à juste titre d’ailleurs, craindre le pire.

Deux potentiels candidats de taille pour la présidentielle de 2011 à savoir, l’actuel chef de l’Etat, le Dr Boni Yayi et le président de la Banque ouest africaine de développement , Abdoulaye Bio Tchané affectueusement appelé ABT, se livrent une guerre par militants et sympathisants interposés.

Les faits enregistrés la semaine écoulée sont symptomatiques, de cette lutte qui promet des scènes horribles, quand on se réfère au tempérament et à la manière de faire, des béninois de cette localité.

Le dernier séjour du chef de l’Etat, Boni Yayi dans la ville de Djougou a en effet, mis en exergue, un certain nombre de pratiques qu’il convient de décourager dans la marche pour la sauvegarde de la paix et de l’unité nationale acquises aux prix de hautes luttes.

D’abord, c’est une pancarte portant le nom du président de la Banque ouest africaine de développement qui a été enlevée par un commissaire visiblement à la solde du régime du changement. Cette attitude motivée par la présence de Boni Yayi dans les parages mérite qu’on s’y attarde sérieusement. En réalité, la présence de cette pancarte n’empêche en rien, le chef de l’Etat, de passer son message à l’endroit de la population.

L’autre fait marquant du séjour du chef de l’Etat dans la ville, est que des millions ont circulé dans tous les sens. S’il est vrai que l’on ne saurait penser tout de go, que c’est le chef de l’Etat qui a ainsi distribué de l’argent à tour de bras, il est aussi vrai, que c’est justement pendant son séjour dans la ville, que des esprits malveillants se sont adonnés à cette pratique on ne peut plus, déplorable.

Une autorité religieuse a reçu 10 millions de nos francs, des fidèles d’une religion donnée se sont retrouvés avec la bagatelle de 7 millions, un élu communal s’en est tiré avec 2 millions, …… En somme, un paquet de millions distribués à tour de bras dans la ville de Djougou au moment où Boni Yayi y séjournait. On comprend que la pré campagne pour 2011 est véritablement ouverte dans la ville de Djougou, carrefour de tous les dangers où les deux camps se regardent de plus en plus, en chien de faïence.

A la mosquée principale de la ville, le chef de l’Etat a même demandé que l’on prie pour lui. Ce qui n’a pas été du goût des fidèles qui ont refusé de rentrer dans la mosquée. Pire, ceux qui y étaient ont tout simplement vidé le plancher. Une situation qui interpelle la conscience quand on sait que c’est pour la première fois dans l’histoire de la ville, que pareille chose se produit.

On le voit bien, la bataille pour 2011 a déjà débuté dans la ville de Djougou avec tous ces foyers de tension créés à tort par les partisans des deux poids lourds de la localité à savoir Boni Yayi et Abdoulaye Bio Tchané.


27 oct, 2009 | Par L'Autre Fraternité

http://lautrefraternite.com/2009/10/27/djougou-ville-de-tous-les-dangers/

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