publié le 21 juin 2009 23:58 par ABT 2011.com
De la dernière intervention du Porte-parole du gouvernement, M. Victor Topanou à propos de ce que nous pouvons désormais appeler "L'affaire Fagnon", nous apprenons que ce dernier aurait tenu ses propos attentatoires à l'unité nationale "non pas dans l’exercice de ses fonctions ministérielles mais plutôt dans l’exercice de ses fonctions militantes. "
M. Topanou, invité de l’émission « Zone Franche » de la chaîne de télévision privée Canal 3, a tenu ainsi à justifier le silence du Chef de l'Etat par rapport a cette affaire et préciser que le Président de la République ne daignera pas se déplacer face à la Représentation Nationale, mais sera remplacé par le ministre chargé des Relations avec les Institutions de la République. Ce dernier se chargera de dire aux députés "de ne pas tailler outre mesure d’importance aux propos du ministre Fagnon "
En gros, si nous comprenons bien, c'est qu'il n'y a pas d'affaire...
Cela dit, revenons un peu en arrière, sur les faits. Observons un peu la scène de ce "militant un peu particulier" qui était en colère... et même très en colère, et c'est son droit le plus absolu :
De la dernière intervention du Porte-parole du gouvernement, M. Victor Topanou à propos de ce que nous pouvons désormais appeler "L'affaire Fagnon", nous apprenons que ce dernier aurait tenu ses propos attentatoires à l'unité nationale "non pas dans l’exercice de ses fonctions ministérielles mais plutôt dans l’exercice de ses fonctions militantes. "
M. Topanou, invité de l’émission « Zone Franche » de la chaîne de télévision privée Canal 3, a tenu ainsi à justifier le silence du Chef de l'Etat par rapport a cette affaire et préciser que le Président de la République ne daignera pas se déplacer face à la Représentation Nationale, mais sera remplacé par le ministre chargé des Relations avec les Institutions de la République. Ce dernier se chargera de dire aux députés "de ne pas tailler outre mesure d’importance aux propos du ministre Fagnon "
En gros, si nous comprenons bien, c'est qu'il n'y a pas d'affaire...
Cela dit, revenons un peu en arrière, sur les faits. Observons un peu la scène de ce "militant un peu particulier" qui était en colère... et même très en colère, et c'est son droit le plus absolu :
http://www.dailymotion.com/video/x9lcjt_fagnon_news
Nous vous proposons maintenant de faire un peu attention aux images qui parlent d'elles-même !
Nous ne les avons pas inventées. Ce sont les images de l'ORTB (commentées par M. Wabi Boukari).
Un détail vous a-t-il sauté à l'oeil ? Non ? regardez bien les images car la magie et la mémoire d'internet permettent de revenir en arrière. Et je ne vous parle pas de la phrase scandée par le Ministre... pardon, le militant : " La terre de Dassa, des Collines n'est pas l'abri de quelque imposteur que ce soit..."
Mais que faisait donc son garde du corps derrière lui ?
C'est en tant que citoyen-militant qu'il avait un garde du corps ou était-ce un de ses attributs en tant que Ministre de la République ?
Nous pensons qu'il faudrait qu'on arrête de se foutre de l'intelligence humaine !
Voici donc un "militant assez privilégié" !
En effet, jamais au Bénin, il ne nous a pas été donné de voir des militants marchant pour défendre des causes, doublés systématiquement de gardes du corps. Et que dire de nos valeureux syndicalistes ? qui au cours de leurs activités militantes ne jouissent pas de ce privilège ?
Si nous savons à quel point le débat politique passionne tant les béninois, nous craignons, à ce rythme, que bientôt, notre armée républicaine ne doive passer à cinq ou six millions de soldats, afin de pouvoir mettre un garde du corps derrière chaque militant.
Et qu'on ne nous dise pas non plus que le brave soldat, les yeux aux aguets, derrière la personnalité dont il doit assurer la protection faisait partie de la marche de protestation. Nous savons en effet, que l'armée béninoise porte fièrement son surnom de "grande muette", et depuis 1990 et la Conférence des Forces Vives de la Nation se tient, et c'est tout à son honneur, à l'écart du débat politique.
Nous sommes tous humains, et à ce titre, pouvons faire des erreurs.
Seulement, lorsqu'on fait partie d'un gouvernement où les ministres sont limogés sous le prétexte d'avoir manqué de respect au principe sacro-saint de la "Solidarité Gouvernementale", l'erreur d'un Ministre de la République, suivi d'un silence pesant du Chef de Gouvernement, nous laisse assez songeurs...
"Qui ne dit mot, consent !" nous dit la sagesse populaire.
Nous n'osons pas penser un seul instant, que le Président de la République, Chef du Gouvernement et Chef de la Nation béninoise, indivisible, approuve des propos d'un autre âge, qui pourfendent les bases même de notre unité nationale...
Mais bon, il ne faudrait pas " tailler outre mesure d'importance aux propos " du militant Fagnon. De toutes les façons, il y a non-événement. Même pas de quoi troubler la quiétude du Chef de l'Etat qui doit avoir bien de choses à faire que d'aller répondre devant la Représentation Nationale de propos tenus par un simple militant avec la particularité d'arborer la verte couleur des Cauris-FCBE, et aussi une particularité non moins insignifiante, d'avoir un garde du corps...
Loin de nous la volonté de faire une tempête dans un verre d'eau, mais nous refusons que l'on nous raconte des histoires à dormir debout.
La rédaction du site abt2011.com
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